Brics: un acte d’émancipation pour l’Arabie de Mohamed Ben Salman

La monarchie saoudienne donne un nouveau signe de sa volonté de devenir un acteur indépendant sur la scène mondiale.

La candidature aux Brics de la monarchie saoudienne, premier producteur mondial de pétrole, est un nouveau signe de sa volonté de devenir un acteur indépendant sur la scène mondiale, comme l’a déjà montré la guerre en Ukraine, au sujet de laquelle Riyad refuse de condamner Moscou.

Sous l’autorité du prince héritier Mohamed Ben Salman (MBS), qui dirige de fait le pays, son père le roi Salman étant âgé et malade, «il ne s’agit pas pour les Saoudiens de renoncer à leur partenariat stratégique avec les États-Unis ni de jouer au non-aligné, en rentrant dans les Brics, mais plutôt d’accroître leur autonomie par rapport à Washington en diversifiant leurs alliés, analyse l’ancien ambassadeur de France à Riyad, Bertrand Besancenot. Ils sont suffisamment réalistes pour savoir qu’ils dépendent toujours du parapluie sécuritaire américain, ajoute-t-il. Mais ils ont constaté que les États-Unis sont plus faibles aujourd’hui et qu’en parallèle leur coopération pétrolière fonctionne avec la Russie et que…